LE HAUT ET LE BAS
Compte rendu du : « café-philo » Bar du Portail – Auribeau
CAFE PHILO : animation Danielle FERUT
Jeudi 6 octobre 2011 : 8 personnes - Bar du Portail – AURIBEAU
Thème choisi : « la gentillesse, cadeau ou fardeau ? ».
A l’origine la gentillesse fait référence à « la bonne éducation ». L’expression « gentilhomme » a gardé tout son sens. De nos jours son sens parait plus simple. Il arrive qu’on parle à tort de gentillesse à la place de politesse ou encore de niaiserie. Pour certains la gentillesse est un comportement motivé par le respect d’autrui et de ses intérêts réels. Si tout le monde était gentil, la terre serait un paradis.
On dit couramment « gentil » et on voit « idiot », « crédule » ou encore « qui ne sait pas refuser ». Rendre n'importe quel service rend vulnérable à l'abus et à la manipulation. C'est probablement de là que vient cette image péjorative de la gentillesse.
Qu'apporte la gentillesse à celui qui l'exprime et à celui qui la reçoit ? Quel intérêt à être gentil ?
Cette vision courante déforme la notion de gentillesse. Ne pas savoir dire non est un fardeau pour la personne, et peut l'être pour autrui. Mais la gentillesse n'est pas de tout accepter. C'est se préoccuper du bien d'autrui. De même, la gentillesse lourde ou collante est un cadeau forcé qui devient un fardeau pour celui qui la reçoit. Mais en faire beaucoup n'est pas non plus chercher le bien d'autrui. Vouloir être (ou simplement paraître) gentil, ce n'est pas de la gentillesse. Quelle que soit la signification plus ou moins forte du mot, la gentillesse est toujours un mouvement pour l'autre. Les personnes qui sont étouffantes par leurs attentions se préoccupent de leur image, que ce soit pour leur amour propre ou pour chercher à être aimées.
La véritable gentillesse tient de la gratuité, de la sincérité.. Ainsi, dire non n'est pas incompatible avec la gentillesse. Quand c'est dans l'intérêt d'autrui, il faut savoir
quelquefois refuser.
Pour autant qu'elle soit motivée par l'intérêt d'autrui, la gentillesse est un don, donc un cadeau. Cependant le destinataire peut ne pas l'apprécier et y voir alors un fardeau. Malgré
l'apparente antinomie des notions, la gentillesse peut être à la fois cadeau et fardeau pour celui qui l'exerce et qui la reçoit.
En effet, c'est une charge à assumer, qui demande souvent un effort ou un sacrifice. C'est donc un fardeau de pratiquer la gentillesse. En même temps, donner apporte à celui qui donne, ne serait-ce qu’un immense plaisir.
Alors « gentillesse cadeau ou fardeau ? » en conclusion, les deux à la fois……………